Le profilage racial: ce virus social systémique qui nous ronge
PAR LIGUE DES NOIRS DU QUÉBEC, FÉVRIER 2, 2021
Le fait qu’un avocat ait récemment été victime de profilage racial n’est que la partie visible de l’iceberg. Il y a eu d’autres victimes de profilage racial depuis la nouvelle politique d’interpellation du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM). Cette politique n’était qu’une façade et une insulte à l’intelligence des citoyens et des élus. En 2020, la Ligue des Noirs du Québec et plusieurs élus ont été contraints de contester publiquement le contenu déficient de la nouvelle politique d’arrestation policière du SPVM. La problématique demeure en 2021.
Dans le contexte où le SPVM était visé par le profilage racial pour discrimination systémique, le directeur de la police du SPVM a déclaré publiquement en 2019 qu’il faudrait du temps pour changer la culture policière au Québec :
Nous ne sommes pas idiots au Québec quand le chef de police dit qu’il veut dire que les lois et règlements qui sont violés par les policiers continueront d’être violés pour longtemps et que nous, citoyens et organismes de défense, n’aurons d’autre choix que de continuer à intenter des poursuites.
Et aucune obligation claire de remplir une fiche de contrôle.
Dans un monde idéal, les lois serait respectée et appliquée de manière impartiale, sans profilage racial. Hélas, nous ne sommes pas dans un tel monde. Le profilage racial existe et, malheureusement, certains veulent l’ignorer ou, pire encore, veulent s’assurer que le problème du profilage racial reste présent. La réalité brutale que la vie de toute personne racialisée peut, en tout temps, être arbitrairement remise en question par un homme ou une femme qui représente une menace pour elle au Québec. Ce n’est pas parce qu’on donne un fusil et un insigne aux policiers qu’on en fait des anges.
Croire que les policiers respectent les lois et les règlements en tout temps serait complètement stupide et les Québécois sont tout sauf simples d’esprit. Ils ne sont que trop conscients de l’existence de jugements au Québec qui condamnent des policiers qui ont violés des lois et des règlements. La pratique du profilage racial est illégale et inconstitutionnelle. La constitution est même la loi suprême du Canada.
Les policiers ne sont pas tous exemplaires. Si c’était le cas, la Ligue des Noirs du Québec n’aurait pas poursuivi la ville de Montréal pour le profilage racial commis par des policiers de la ville de Montréal.
La réalité du profilage racial, c’est-à-dire la discrimination systémique, a été traduite en chiffres par nul autre que des chercheurs mandatés par le SPVM lui-même : Surprise, un chat est à nouveau sorti du sac avec le rapport indépendant sur l’analyse des données d’arrestation policière publié en août 2019.
Celles-ci confirment les données déposées par la Ligue des Noirs du Québec dans le cadre de sa poursuite de plusieurs millions de dollars contre la ville pour profilage racial. Il aurait fallu être vraiment téméraire pour croire une seconde que des chercheurs indépendants
pouvaient modifier les données et supprimer la discrimination systémique d’un simple trait de plume.
Les chercheurs indépendants mandaté par le SPVM ont clairement indiqué dans leur rapport qu’il y avait un préjugé systémique dans les interpellations policières. Cette réalité de 2019 n’a pas changé en 2020 ni en 2021. Pour que le changement se produise, il faut au moins que des mesures efficaces soient adoptées et nous en sommes loin.
À Longueuil, ils ne font pas mieux dans un jugement de décembre dernier Le Service de police de l’Agglomération de Longueuil (SPAL) et un policier ont été condamnés à payer 12 000 $ de dommages-intérêts à Joël DeBellefeuille, un homme noir victime de profilage racial. Le Tribunal des droits de l’homme a également ordonné qu’une politique sur le profilage racial soit adoptée et que SPAL mette en place un programme de formation complet sur le profilage racial à l’intention des agents et des gestionnaires dans un délai de deux ans. En outre, le Tribunal des droits de l’homme a ordonné que SPAL collecte et compile des données sur la perception de l’identité raciale des personnes interrogées, à partir de cette année.
Entre guillemets, lorsque les juges se prononcent en faveur des victimes, ils prennent soin de souligner que le profilage racial est un problème systémique : Les juges précisent et répètent que le profilage racial est une discrimination systémique et doit être combattu. Je vous renvoie aux passages pertinents de ce jugement de décembre 2020.
Le niveau de résistance du système est élevé et manifeste lorsqu’un tribunal doit intervenir c’est souvent au terme d’une saga et croyez-moi les montant de 12000$ sont une misère il faudrait que les sommes données aux victimes soient beaucoup plus élevées : A titre d’exemple pendant le temps que cela a pris pour trancher en justice la victime a versé en taxes municipales et scolaires à la ville beaucoup plus que le montant que la ville a été condamné à lui verser. Le moyen de se faire entendre sérieusement est la méthode collective d’où la poursuite collective de 171 millions de dollars pour profilage racial.
Quand le salaire des policiers sera révisé à la baisse ou le budget de la police révisé a la baisse du fait de l’obligation devoir payer plusieurs millions le message va passer. Des poursuites il peut y avoir en fonction du nombre de victime. A partir du moment où la discrimination systémique deviendra chère et aura un coût trop élevé les autorités concernées n’auront plus le choix.
Le fait qu’un avocat ait récemment été victime de profilage racial n’est que la partie visible de l’iceberg. Il y a eu d’autres victimes de profilage racial depuis la nouvelle politique d’interpellation du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM). Cette politique n’était qu’une façade et une insulte à l’intelligence des citoyens et des élus. En 2020, la Ligue des Noirs du Québec et plusieurs élus ont été contraints de contester publiquement le contenu déficient de la nouvelle politique d’arrestation policière du SPVM. La problématique demeure en 2021.
Dans le contexte où le SPVM était visé par le profilage racial pour discrimination systémique, le directeur de la police du SPVM a déclaré publiquement en 2019 qu’il faudrait du temps pour changer la culture policière au Québec :
Nous ne sommes pas idiots au Québec quand le chef de police dit qu’il veut dire que les lois et règlements qui sont violés par les policiers continueront d’être violés pour longtemps et que nous, citoyens et organismes de défense, n’aurons d’autre choix que de continuer à intenter des poursuites.
Et aucune obligation claire de remplir une fiche de contrôle.
Dans un monde idéal, les lois serait respectée et appliquée de manière impartiale, sans profilage racial. Hélas, nous ne sommes pas dans un tel monde. Le profilage racial existe et, malheureusement, certains veulent l’ignorer ou, pire encore, veulent s’assurer que le problème du profilage racial reste présent. La réalité brutale que la vie de toute personne racialisée peut, en tout temps, être arbitrairement remise en question par un homme ou une femme qui représente une menace pour elle au Québec. Ce n’est pas parce qu’on donne un fusil et un insigne aux policiers qu’on en fait des anges.
Croire que les policiers respectent les lois et les règlements en tout temps serait complètement stupide et les Québécois sont tout sauf simples d’esprit. Ils ne sont que trop conscients de l’existence de jugements au Québec qui condamnent des policiers qui ont violés des lois et des règlements. La pratique du profilage racial est illégale et inconstitutionnelle. La constitution est même la loi suprême du Canada.
Les policiers ne sont pas tous exemplaires. Si c’était le cas, la Ligue des Noirs du Québec n’aurait pas poursuivi la ville de Montréal pour le profilage racial commis par des policiers de la ville de Montréal.
La réalité du profilage racial, c’est-à-dire la discrimination systémique, a été traduite en chiffres par nul autre que des chercheurs mandatés par le SPVM lui-même : Surprise, un chat est à nouveau sorti du sac avec le rapport indépendant sur l’analyse des données d’arrestation policière publié en août 2019.
Celles-ci confirment les données déposées par la Ligue des Noirs du Québec dans le cadre de sa poursuite de plusieurs millions de dollars contre la ville pour profilage racial. Il aurait fallu être vraiment téméraire pour croire une seconde que des chercheurs indépendants
pouvaient modifier les données et supprimer la discrimination systémique d’un simple trait de plume.
Les chercheurs indépendants mandaté par le SPVM ont clairement indiqué dans leur rapport qu’il y avait un préjugé systémique dans les interpellations policières. Cette réalité de 2019 n’a pas changé en 2020 ni en 2021. Pour que le changement se produise, il faut au moins que des mesures efficaces soient adoptées et nous en sommes loin.
À Longueuil, ils ne font pas mieux dans un jugement de décembre dernier Le Service de police de l’Agglomération de Longueuil (SPAL) et un policier ont été condamnés à payer 12 000 $ de dommages-intérêts à Joël DeBellefeuille, un homme noir victime de profilage racial. Le Tribunal des droits de l’homme a également ordonné qu’une politique sur le profilage racial soit adoptée et que SPAL mette en place un programme de formation complet sur le profilage racial à l’intention des agents et des gestionnaires dans un délai de deux ans. En outre, le Tribunal des droits de l’homme a ordonné que SPAL collecte et compile des données sur la perception de l’identité raciale des personnes interrogées, à partir de cette année.
Entre guillemets, lorsque les juges se prononcent en faveur des victimes, ils prennent soin de souligner que le profilage racial est un problème systémique : Les juges précisent et répètent que le profilage racial est une discrimination systémique et doit être combattu. Je vous renvoie aux passages pertinents de ce jugement de décembre 2020.
Le niveau de résistance du système est élevé et manifeste lorsqu’un tribunal doit intervenir c’est souvent au terme d’une saga et croyez-moi les montant de 12000$ sont une misère il faudrait que les sommes données aux victimes soient beaucoup plus élevées : A titre d’exemple pendant le temps que cela a pris pour trancher en justice la victime a versé en taxes municipales et scolaires à la ville beaucoup plus que le montant que la ville a été condamné à lui verser. Le moyen de se faire entendre sérieusement est la méthode collective d’où la poursuite collective de 171 millions de dollars pour profilage racial.
Quand le salaire des policiers sera révisé à la baisse ou le budget de la police révisé a la baisse du fait de l’obligation devoir payer plusieurs millions le message va passer. Des poursuites il peut y avoir en fonction du nombre de victime. A partir du moment où la discrimination systémique deviendra chère et aura un coût trop élevé les autorités concernées n’auront plus le choix.
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